Dirigeants : devez-vous avouer utiliser l’IA à vos clients ?

Devez-vous dire à vos clients que vous utilisez l’IA ? Entre transparence, image de marque et enjeux de confidentialité, découvrez pourquoi assumer l’IA renforce votre crédibilité et votre posture de dirigeant moderne.

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Introduction

L’IA s’est imposée comme un outil incontournable. Que vous dirigiez une entreprise de services, un cabinet, une agence, ou que vous soyez engagé dans une campagne électorale, vous l’utilisez déjà — pour rédiger, structurer, corriger ou simplement accélérer votre quotidien.

La question qui revient chez beaucoup de dirigeants aujourd’hui est simple :

“Est-ce que je dois dire à mes clients que j’utilise l’IA ?”

En réalité, ce n’est pas une question technique.

C’est une question d’image, de confiance et d’incarnation.

Article

Transparence ou suspicion : l’impact d’une réponse honnête

Votre réponse, quelle qu’elle soit, renvoie un message très clair sur votre posture :

  • Assumer : vous apparaissez comme quelqu’un qui vit avec son temps, optimise ses process et maîtrise ses outils.

  • Dissimuler : vous prenez le risque d’être perçu comme flou, ou pire, comme quelqu’un qui délègue tout à une machine.

Les clients, eux, ne sont pas naïfs.

D’après une étude Salesforce (2024), 78 % des clients estiment qu’une entreprise doit être transparente sur l’usage de l’IA dans sa relation commerciale.

Pas parce qu’ils y sont opposés, au contraire, mais parce qu’ils veulent comprendre comment leurs données et leur image sont utilisées.

La transparence n’est plus un “plus”. C’est un minimum.

Le vrai risque : un message qui n’incarne plus rien

Aujourd’hui, vos clients reconnaissent immédiatement un texte produit par un modèle de langage.

Ils identifient :

  • les tournures trop propres,

  • l’argumentation standardisée,

  • les formulations trop neutres.

Le public est plus éduqué, plus conscient, plus exposé.

L’erreur la plus courante que je constate chez de nombreux dirigeants :

laisser l’IA rédiger à leur place.

C’est précisément là que l’IA devient un problème, et non une solution.

Un message produit mécaniquement n’a :

  • ni vision,

  • ni vécu,

  • ni prise de position.

Il n’incarne rien.

Or vos clients n’achètent pas des phrases : ils achètent une expertise, une démarche, une intention.

Une IA peut vous aider, mais elle ne peut pas dire qui vous êtes.


L’usage intelligent de l’IA : un avantage, pas une faiblesse

L’IA fait gagner un temps significatif.
Elle sécurise les contenus.
Elle apporte de la rigueur dans les process internes.

Selon McKinsey, sur un projet classique, elle divise le temps de production par 2 à 4.

Chez les dirigeants qui l’assument ouvertement, la perception de modernité et de fiabilité augmente de 30 % (Deloitte, 2023).

L’enjeu n’est donc pas d’utiliser l’IA…

Mais d’expliquer comment vous l’utilisez.

Voici ce que vos clients veulent entendre :

  • “Nous utilisons l’IA pour accélérer nos analyses, pas pour remplacer notre expertise.”

  • “L’IA nous aide à structurer nos idées, pas à décider à notre place.”

  • “L’IA améliore la qualité, mais l’interprétation reste 100 % humaine.”

Autrement dit : vous restez aux commandes.


Confidentialité, RGPD, conformité : un sujet à ne jamais négliger

Un autre point essentiel concerne le cadre légal et contractuel.

  • Certaines entreprises interdisent l’usage de modèles externes pour des raisons de confidentialité.

  • D’autres imposent des restrictions strictes sur le traitement des données sensibles.

  • Et la CNIL rappelle que l’utilisateur reste responsable des données transmises à un modèle IA.

Dire que vous utilisez l’IA n’est donc pas seulement un geste de transparence :

c’est un acte de conformité.

C’est aussi un moyen d’anticiper les questions de vos clients avant qu’elles ne deviennent un irritant inutile.


Ma recommandation : assumez-le, et structurez votre discours

Vous n’avez rien à cacher.

Et vous avez tout à gagner à clarifier votre position.

Concrètement :

1. Mentionnez-le dans votre FAQ

Q : Utilisez-vous l’IA ?

R : Oui, dans un cadre strict (rédaction, reformulation, veille, amélioration de la qualité), jamais pour remplacer l’expertise humaine.


2. Intégrez un paragraphe dans vos CGV ou vos propositions commerciales

Simple, propre, professionnel.

3. En parlez brièvement en rendez-vous si la question arrive

Une phrase suffit :

“C’est un outil, pas une béquille.”

Votre réponse, quelle qu’elle soit, renvoie un message très clair sur votre posture :

• Assumer : vous apparaissez comme quelqu’un qui vit avec son temps, qui optimise ses process, qui connaît ses outils.

• Dissimuler : vous prenez le risque d’être perçu comme quelqu’un de flou, ou pire, comme quelqu’un qui délègue tout à une machine.

Les clients sont loin d’être naïfs.
D’après une étude de Salesforce publiée en 2024, 78 % des clients estiment qu’une entreprise doit être transparente sur l’usage de l’IA dans la relation commerciale.
Pas parce qu’ils s’y opposent — au contraire — mais parce qu’ils veulent comprendre comment leurs données et leur image sont utilisées.

La transparence n’est plus un “plus”. C’est un minimum.

Conclusion

L’IA n’est pas un secret.

C’est un outil moderne, puissant, efficace à condition de rester aligné avec votre vision et de ne jamais sacrifier l’incarnation au profit de la facilité.

Assumer son utilisation, c’est montrer que vous êtes un dirigeant de votre époque.

La cacher, c’est laisser planer le doute.

Et dans un monde où la confiance se construit en quelques secondes, ce n’est plus une option.